Relance du CODEGBA et Profession de Foi de son nouveau Président Serge Doungue
Le CODEGBA actuel dont la relance a été actée le 05 mars 2021 par la décision N°009/NS/F.31/SP du Préfet du Département des Bamboutos mettant en place un Comité Provisoire de Réflexion, est issu des cendres du Comité de Développement dont les textes ont été adoptés les 31 Août 2002. Le bureau actuel élu le 05 mars 2022, conformément aux statuts adoptés le 07 Janvier 2022 s’est donné pour mission de fédérer les filles et fils Batcham autour d’une même vision qui est celle du développement participatif. Nous devons rappeler que le CODEGBA dont nous héritons a été construit dans un contexte complexe doublé d’une absence du Roi à la Chefferie Supérieure du Groupement, bien que le nouveau roi soit connu depuis 2016.
Ce CODEGBA actuel est l’aboutissement d’un vœu qui remonte au mois d’Août 2002, mais surtout est l’émanation des reformes issues des États Généraux de juillet 2003 organisés par le Roi de Batcham, Sa Majesté SONKWE TATANG Francis Hervé. A l’issue de ces États Généraux, les participants ont collectivement émis le vœu d’avoir une association, disons mieux un CODEGBA beaucoup plus fédérateur qui intègre toutes les couches sociales.
Dès son accession au trône le 14 juillet 2001, Sa Majesté SONKWE TATANG Francis Hervé s’est engagé dans des réformes structurelles et organisationnelles des instances de Gouvernance du Groupement Batcham.
Ces réformes ont été entreprises pour accompagner notre vision commune dans les secteurs de l’économie, du social, du culturel et de la sécurité. Parlant des secteurs de l’économique et de la sécurité, nous avons la création et l’entretien d’une équipe de vigiles (Peace Makers) et de la réglementation des heures d’ouverture et de fermeture du marché. Dans le secteur socio-culturel, nous avons la restauration du Comité de Développement du Groupement Batcham, la revalorisation de l’autorité traditionnelle, le recensement des maux qui dégradent la société Batcham, la lutte contre la culture et la consommation de la drogue sous toutes formes et la réorganisation du tribunal coutumier etc.
Mais malheureusement depuis le 19 décembre 2007, nous avons reçu un choc collectif du fait de la disparition brutale de Sa Majesté SONKWE TATANG Francis Hervé, notre bien aimé Roi, ce qui a eu pour corollaire la mise en quarantaine du plan de Développement du Groupement Batcham. Depuis cette date fatidique, notre village attend désespérément qu’un nouveau Monarque prenne les rênes à la Chefferie Supérieure. Il est bien vrai que depuis 2016, le nouveau monarque est connu, Sa Majesté SONKOUE DJIOTSA Adrien, mais il n’a pas encore pris les fonctions. Cette situation plombe les initiatives prises par le Monarque disparu, Sa Majesté SONKWE TATANG Francis Hervé, dont la noble intention avait été de redorer le blason terni de ce grand groupement.
Faire un état des lieux pertinent suppose que nous mettions en évidence le vide qui prévaut à la chefferie depuis le 19 décembre 2007, soit pratiquement 17 ans, sans toutefois oublier que le Chef SONKWE n’avait régné que 6 ans. C’est la preuve que ce dernier n’avait rien entrepris sur le plan infrastructurel. C’est dire également ô combien les chantiers à venir sont colossaux. Un bref regard sur la chefferie nous fournit un spectacle pitoyable d’un lieu abandonné, des cases en ruines, désertées par la plupart de ses habitants depuis belle lurette.
Tout est donc à reconstruire, de la case du Roi à celles des reines. Il est vrai, un chantier est en cours. Nous devons le finir. Au-delà du palais, des chantiers infrastructurels nous attendent dans le groupement. En liaison avec les sous-comités, nous allons voir comment procéder.
Sur le plan culturel, le congrès du Groupement est en berne depuis très longtemps. Or, force est de constater qu’il était un moment fort de promotion de la culture et du social de notre groupement. Beaucoup n’oublieront pas de sitôt que c’est pendant ce grand moment de rassemblement qu’était le congrès que les fils du groupement pouvaient se retrouver et échanger, apprendre les uns des autres. Certains des couples dont nous admirons la stature aujourd’hui ne se seraient pas constitués si le congrès du groupement n’avait pas existé. Pour tout dire, le congrès du groupement était un moment indiqué pour l’appropriation de certaines de nos valeurs culturelles par la jeunesse citadine constamment en proie à la dilution de leur identité, aux vertiges de l’uniformisation globalisante.
C’était également l’occasion pour les jeunes restés au village d’apprendre des citadins et de s’ouvrir à de nouveaux horizons. Le congrès demeure donc un moment de réappropriation de Batcham par ses fils. On ne saurait terminer cet état des lieux sans évoquer le volet économique du congrès du Groupement.
En effet, pendant la période du congrès, on assiste à une augmentation de la population du groupement, un flux des populations citadines vers le village qui impacte positivement le petit commerce. Si le développement des congrès dans les sous-secteurs a permis à ces derniers de connaître un réel dynamisme, on ne peut en dire autant du lieu qui symbolise l’unité Batcham. On peut d’ailleurs affirmer sans risque de se tromper que Batcham chefferie est à l’image de la chefferie. Les commerçants y <<broient du noir» en période des congrès des secteurs. Les boutiques n’ont pas fière allure pour celles qui ont résisté au temps.
Au-delà de ce qui précède, l’on observe notamment:
➤ Au plan social, les travers et incivilités combattus avec une certaine efficacité, du fait de la présence du Chef, sont revenus en force avec l’absence du Roi: insécurité, vol, viols, …
➤ L’atmosphère ambiante n’est plus celle de la confraternité entre les filles et fils du groupement, les guerres intestines et les problèmes de leadership y ont fait leur lit;
➤ Les actions de développement concertées et structurées ne sont plus légion, chacun se battant à son niveau pour des actions à relent propagandiste;
➤ Au plan politique, les rivalités ont pour corollaire des inimitiés, voire des haines et des conflits intergénérationnels;
➤ Au plan administratif, les populations, véritables destinataires des messages de gouvernance n’ont pas toujours les relais nécessaires;
➤ Les incompréhensions entre les Sous-chefs et les notables d’une part et les Chefs du Village entre eux d’autre part sont d’actualité,…
C’est dans cette ambiance délétère que le nouveau CODEGBA a vu le jour, en étant bien conscient de ce qu’il s’engageait dans une rude partie qui doit requérir beaucoup de travail, d’endurance, d’engouement, d’abnégation, d’altruisme, d’amour, de discipline, de cohésion de partage d’intérêts, etc.
Depuis le 05 mars 2021, par décision N° 009/NS/F.31/SP du Préfet du Département des Bamboutos, avait été créé le Comité Transitoire pour la relance du CODEGBA. Ce comité était chargé de la rédaction des textes et de l’organisation des Elections du CODEGBA nouveau. Ce travail a été fait et la copie a été rendue le 05 mars 2022 avec le vote et l’installation du bureau actuel. Ce nouveau bureau, investi d’une mission délicate et dont les attentes sont énormes, a pour Président Monsieur DOUNGUE Serge qui trône au-dessus d’une équipe de vingt personnes.
Le tableau étant dressé, quelle est notre ambition pour notre groupement?
NOTRE AMBITION POUR NOTRE REGROUPEMENT
Il est évident que les attentes des populations sont énormes. Comme nous l’avons signalé plus haut, seules la rigueur et la méthode nous permettront de réussir notre mission.
a) La rigueur
C’est une des qualités qui nous permettra de réussir dans notre mission. Pour y parvenir, il nous faudra être :
– Discipliné : sans vouloir brider la parole, les membres de l’exécutif du CODEGBA doivent éviter la cacophonie et les points de vue disparates. Nous devons essayer de nous accorder sur les sujets et parler d’une même voix.
– Efficace : le temps qui nous est imparti est très court. D’où la nécessité de respecter les délais chaque fois qu’une tâche nous est confiée.
– Energique : nous devons manifester de l’entrain pour réussir notre mission. Pour faire oublier 16 ans de sommeil, il nous faut aller au pas de course. Nos prises de décisions doivent être rapides. Nous n’avons pas le temps de tergiverser.
– Consciencieux : nous devons être responsables; accomplir les tâches qui nous sont confiées avec le souci du détail.
Ces principes énoncés supra doivent nous accompagner pendant tout notre mandat.
a) La méthode
Sans la méthode, tout le discours précédent est voué à l’échec. Nous devons être capables d’identifier les actions à mener en fonction de leur temporalité (Court, Moyen et long terme).
# Les actions à court terme ou urgentes
– Finir la toiture de l’immeuble actuellement en construction par une collecte de fonds auprès des donateurs identifiés.
– Récupérer les signatures sur le compte du CODEGBA et vérifier la situation du compte. Cette opération doit s’accompagner de l’information des membres sur la situation réelle du compte.
– Construire la case devant héberger le futur roi et rénover les cases des reines.
– Bâtir le complexe sportif pour redonner vie au village.
# Les actions à moyen terme ou dans les deux années qui suivent
# Les actions à long terme ou dans trois à cinq ans:
Construction d’un << Centre hospitalier moderne >>>
Ce projet est intéressant à plusieurs titres. Il est créateur d’emplois pour nos enfants diplômés dans les domaines de la santé.
Sur le plan économique, il est générateur de revenus pour les petits commerces. Sur le plan social, il maintient les jeunes sur le terroir.
PRESENTATION DU BUREAU
I / MEMBRES DU BUREAU DU CODEGBA
Le bureau se présente donc ainsi qu’il suit:
# – Président: M. DOUNGUE Serge
– Premier vice-président: Mme TAMOIFO Marie
– Deuxième vice-président : M. FOUODO François
– Secrétaire général: M. LONTCHI Abraham
– Secrétaire général Adjoint: M. TCHOFFO Zoteye
– Trésorier Général: M. DAGHA Gilbert
– Chargé de la communication. M. YEMELI TALATADJI Justin
– Censeur: Mme TOUKEM Georgette.
– Censeur Adjoint: Mme MASSOP Tatiane.
DEVELOPPEMENTS
* Chef du département du développement des infrastructures et de protection de l’environnement : M. NANTSA Augustin
* Chef du département de la promotion de la culture et des traditions: M. NKEUNE Blaise
* Chef du département de la promotion des activités économiques : Pr FOUOPI DJIOGAP Constant.
– Chef du département de l’éducation, sport et santé : M. LEMOUBENG Jean Pierre.
– Chef du département de la Réconciliation, de la promotion de l’éthique, de l’excellence et de la Solidarité : Hon DJOU Cedric.
– Chef de département de gestion en liaison avec la chefferie des problèmes domaniaux et litiges territoriaux : M. TATANG Pierre Roger
* Chef du département de la sécurité: M. TANE Rostant.
– Premier commissaire aux comptes: M. DIFFO Moise
* Deuxième commissaire aux comptes: M. KIAMPI Jules
II / CONSEILLERS DU CODEGBA
Conformément aux statuts et règlement intérieur le Président du CODEGBA a procédé à la nomination de ses Conseillers suivants:
– Conseiller N°1: Sa Dignité M. FOUAGOUM Sébastien
– Conseiller N°2: M. VOKENG Moise
– Conseiller N°3: M. NGOUFO Blaise
– Conseiller N°4: M. MANFO Christophe
– Conseiller N°5: M. DJOUA Désiré.
© Mesa’ako Patsoon N° 009 juillet 2025, édition consacrée au Laakem et la sortie officielle de Fouo Djiotsoon
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